3e jour : Visite de Teotihuacan

Départ le matin assez tôt pour se rendre à Teotihuacan, la cité des aztéques, l'un des sites archéologiques les plus impressionants au monde. Nous avons demandé à la réception qu'il avancent le petit déjeuner pour nous. Nous souhaitons être sur place à l'ouverture (9h) pour prendre des photos sans la présence des nombreux touristes qui parcourent le site. Mais finalement malgré nos efforts, nous avons manqué le bus de 8h (il faut compter une heure pour aller du terminal des autobus à Teotihucan).

Nous partons donc à 9h, et nous sortons peu à peu de la ville en traversant les bidonvilles. Il est d'ailleurs assez impressionnant de voir le nombre d'habitations entassées les unes à côté des autres sur des kilométres, à perte de vue sur le flanc de montagne. Si la pollution disparaît peu à peu, au fur et à mesure que nous sortons de la ville, la pauvreté, elle, n'a jamais été aussi présente...

Sur cette courte vidéo, on voit la banlieue de Mexico qui est très touchée par la pauvreté, le son ne fonctionne pas très bien mais on peut entendre le mariachi avec sa guitare en fond sonore :

Banlieue Mexico

Une fois le trajet terminé, nous commençons la visite par un petit musée où certaines oeuvres aztéques sont exposées puis nous pénétrons enfin sur le site archéologique.

Statue aztèque représentant le dragon Quetzacoatl, dieu aztèque

Il n'y a finalement pas tant de monde que ça sur place, le weekend étant passé (nous sommes lundi), nous profitons donc un maximum de cette journée. Nous avons passé 3 heures environ sur le site, il fait 20 km² environ et donc il faut donc un peu marcher pour tout voir.

Il faut savoir que Teotihuacan a été créée en 200 av JC environ, il y a eu jusqu'à près de 200 000 habitants qui y ont vécu à son apogée, elle était alors la ville la plus importante de toute l'Amérique Précolombienne, et une des villes les plus importantes du monde. Elle a ensuite été détruite puis abandonnée vers 650, les raisons de cela restent encore obscures aujourd'hui.

Voici quelques photos du site :

Ayant beaucoup apprécié la visite, j'en profite pour acheter des souvenirs à des vendeurs ambulants pour respectivement 90 et 40 pesos, pour une statue aztèque et une petite pyramide. J'ai obtenu ces prix en essayant de négocier avec mon piètre espagnol, j'ai pu ainsi économiser quelques euros, d'autant plus qu'à l'extérieur du site les boutiques de souvenir vendent la même chose pour le double. Une bonne affaire?

Dans le bus du retour, nous réalisons que nous avons attrapé nos premiers coups de soleil quand soudain, la police arrête le bus et fouille le sac de tous les caballeros (hommes), les femmes restent dans le bus. Je descends donc de l'autocar, et j'attend ainsi pendant 10 min avant que nous puissions repartir car personne n'a rien à se reprocher. Apparamment, ils nous disent que ce type de contrôle est très fréquent car la criminalité ne cesse d'augmenter... Heureusement, jusqu'à présent, je n'ai pas pu m'en rendre compte par moi-même mais cela n'est pas rassurant.

De retour sur Mexico city à 16h, nous n'avons toujours pas mangé donc nous cherchons un restaurant pour soulager nos estomacs, cela nous emmène à Zona Rosa, le quartier tendance de Mexico, gay également, mais en tout cas très agréable. Le repas est assez copieux.

Soupe au porc et quesadillo poulet

Nous terminons la journée en traversant la plus grande rue de Mexico : Paseo de la reforma qui nous emmène jusqu'à notre auberge. On remarque alors une autre facette de la ville, cette fois beaucoup plus chic, et où la pauvreté a complétement disparu pour faire place à de nombreux buildings. Les vendeurs ambulants, ont eux aussi disparus. C'est assez reposant d'ailleurs, de ne plus les entendre crier toute la journée.

Paseo de la Reforma

Ici, les avenues sont beaucoup plus larges, très propres et les gens que nous croisons sont bien mieux habillés. Il semble que nous ne sommes plus dans la même ville et pourtant si... Mexico est définitivement une ville a 2 vitesses et où les écarts entre les différentes couches sociales sont énormes. C'est une ville de contrastes qui donne le tournis par sa taille, et par sa diversité. C'est d'ailleurs pour cela que les gens ne se mélangent pas et restent souvent dans les mêmes quartiers. Nous avons même trouvé un complexe commercial où on peut retrouver les marques européennes type Zara, H&M, etc. Nous avons essayé de comparer les prix, et ils sont identiques à ceux appliqués en France. Donc, il n'est pas intéressant d'acheter des produits ici. La classe aisée mexicaine préfère d'aileurs faire des excursions aux US pour s'acheter des vêtements.

Complexe commercial

Quand on sait que le coût de la vie au Mexique est très différent du nôtre, cela prouve bien qu'il y a des disparités importantes. En efffet, si on prend par exemple le salaire minimum, il est de 4,000 pesos quand il est en France de 20,000 pesos environ mais le coût de la vie en France est juste 2 à 3 fois plus important donc il y a bien, une grosse partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et encore, on ne parle pas de ceux qui n'ont pas de travail ou qui ne gagnent même pas le salaire minimum. Bref, il y a beaucoup de pauvreté et en même temps il y a une petite partie de la population qui su profiter de l'explosion économique du Mexique et qui vit dans les quartiers chics à l'américaine. C'est donc sur ce constat implacable que nous rentrons à l'auberge.