53e jour : Volcan Arenal & La Fortuna
Après réflexion, nous décidons de réserver une deuxième nuit à Tilaran car il est trop compliqué et trop cher de réserver une auberge à Arenal. D'autant plus que ce n'est pas forcément intéressant car nous devrons repasser par Tilaran pour aller à Monteverde qui est notre prochaine destination.
Bref, à neuf heures, nous prenons le bus direction Arenal et après une heure de route, nous entamons notre journée de marche. Dès le début, nos voyons le volcan en point de mire... Il est impressionnant ! Il représente le volcan dans toute sa perfection conique et menaçante car il est encore jeune et ses éruptions n'ont pas encore tronquées son sommet.
Par contre, nous découvrons vite que son ascension est désormais interdite et nous devrons donc nous contenter d'un parcours balisé. En tout cas, l'excursion n'est pas désagréable et nous traversons la jungle parfois dense ce qui nous permet de voir toutes sortes d'animaux (surtout des oiseaux et des singes).
D'ailleurs, même si le chemin que nous prenons ne nous emmène pas au pied du volcan, il nous permet tout de même de profiter d'une superbe vue au sommet d'une petite colline. Nous nous amusons alors à faire un concours de saut qui donnera de très belles photos.
Une fois la séance photo terminée, nous entreprenons la descente du sentier et nous sommes vers 13 heures à la station de bus qui nous avait déposé le matin même. Nous marchons ensuite une bonne demi-heure en direction du premier restaurant. Il est un peu cher, mais on nous avait prévenu, le Costa-Rica n'est pas le Nicaragua et les prix peuvent varier du simple au double...
Nous avons bien changé de pays. Le Costa-Rica est bien mieux organisé en ce qui concerne les excursions et il protège bien mieux les touristes qu'au Nicaragua par exemple. Cela dit, à cause de cela, le pays est devenu maintenant trop touristique et a du coup mis en place des tarifs prohibitifs pour toutes les excursions balisés. On le remarque surtout pour tout ce qui est alimentaire (restaurants ou produits au supermarché) et pour tous les treks proposés ou droits d'entrée aux parcs naturels.
Le Costa-Rica a en effet bien su saisir sa chance en ce qui concerne le tourisme, il rayonne beaucoup plus que ses voisins grâce à cela et est devenu du coup, le pays d'Amérique centrale où il fait le mieux vivre. Mais par contre, pour le routard qui voyage "cheap" et cherche les adresses plus authentiques, le pays n'est pas ce qui se fait de mieux...
Le Costa-Rica a donc réussi à s'imposer grâce au tourisme et compte bien en profiter un maximum quitte à pousser le vice un peu loin... C'est d'ailleurs quelque chose qui finira par nous gêner car l'attitude des guides sonne parfois un peu faux... En effet, ils font sans cesse de l'excès de zèle, sans doute pour justifier les tarifs appliqués très excessifs ou pour aller à la chasse au pourboire mais cela devient assez lourd au final...
Quoi qu'il en soit, c'est un défaut notable du Costa-Rica qui a par ailleurs beaucoup de points forts : les infrastructures, la faune locale, la variété de parcs naturels et la sécurité (hormis dans la capitale).
Bref, après nous être restaurés, nous nous rendons à La Fortuna afin de nous détendre dans les sources thermales naturelles. Surtout qu'une fois n'est pas coutume ici : elles sont gratuites !
Après un bon quart d'heure de marche, nous arrivons à destination et passons un très bon moment de relaxation dans les eaux thermales. Et c'est une sensation très agréable que de se prélasser dans les différents bassins d'eau chaude formés par les chutes d'eaux de La Fortuna !
Après avoir profité un maximum des sources chaudes, nous croisons un vendeur ambulant qui vend des masques fabriqués par les indigènes (en tout cas, c'est ce qu'il dit...), encore une fois,les prix sont incroyablement hauts... Pour le mettre mal à l'aise, Michael lui demande combien il l'a acheté. Il ne répondra pas à la question, évidemment !
Après cet intermède, nous devons rentrer à Tilaran, et comme nous sommes lassés de marcher sans cesse, nous faisons du stop et un automobiliste américain nous dépose à l'arrêt de bus qui nous permet de rentrer à l'auberge. Sympa!
Il faut savoir qu'en soi, le stop est déconseillé en Amérique latine. Mais dans notre cas ici, ce n'est applicable, car nous sommes dans une région très touristique et sécuritaire. Et de plus, je ne suis pas seul, et je n'ai pas mon backpack avec moi. Donc la situation est très différente.
Après avoir patienté un bon moment à la station, nous prenons le bus de retour pour Tilaran où nous passons notre deuxième et dernière nuit. Demain, nous allons à Monteverde.
Place centrale de Tilaran