63e jour : Visite d'une exploitation de café

Boquete est une petite ville d'environ 20,000 habitants dans les vertes montagnes du Panama qui se trouve plus précisément dans la province du Chiriqui à 60 km de la frontière avec le Costa-Rica. Cette ville est célèbre pour sa proximité avec quelques-unes des célèbres exploitations de café du pays, c'est d'ailleurs ce qui nous a emmené ici !

Je me lève vers neuf heures, prend le petit déjeuner puis nous faisons un petit tour dans Boquete, dans l'espoir de visiter un des fameux jardins fleuris de la ville. Malheureusement en ce vendredi Saint, ils sont tous fermés... L’Amérique latine est très catholique et ils sont très sérieux à propos des fêtes religieuses, nous devons nous incliner.

Boquete

Nous rentrons donc à l'auberge et profitons du temps dont nous disposons avant la visite de l'exploitation à café en début d'après midi pour préparer notre passage aux San Blas. Cela ne donnera rien...

Nous partons ensuite pour la visite desplantations de café, le prix de la visite n'est pas donné et nous sommes donc très déçus de constater qu'une pluie battante se met à tomber car nous devons abréger la visite des plantations. Egalement, nous sommes un peu amers, car pour le peu que nous voyons, l'exploitation ne correspond pas à l'idée qu'on s'en était fait, c'est à dire des plantations de café à perte de vue, étalées sur des dizaine d'hectares. En effet, car la Finca San Ruiz est à taille humaine, et l'exploitation se trouve sur flanc de montagne, ce qui limite la quantité. Par contre, la qualité du café local est reconnue. Le Panama produit d'ailleurs une quantité très faible de café à l'international mais le café exporté est de très bonne qualité.

Fruits de caféiers

Nous nous baladons ainsi parmi les caféiers et goûtons leurs fruits rouges (cf photo ci-dessous). Contre toute attente, le fruit est doux et sucré ! Par contre, son arôme n'est pas exploité. En effet, ce sont les graines du fruit qui sont en fait des grains de café qui sont traités de manière à obtenir des arabicas. Pour ce qui est de la coloration du fruit, on en trouve de toutes les sortes et pas seulement rouge comme sur la photo mais la couleur n'est de toute façon pas une garantie de qualité.

Ensuite, nous faisons alors une dégustation, moment très intéressant de la visite qui s'achève par un test de reconnaissance de différents cafés. Tous sont des arabicas mais certains sont plus fruités, plus amers, plus forts... Il y en a pour tous les goûts ! Pour ma part, je fais un score de 60% au test. Ce qui me place en 1ere position ex aequo avec une fille de mon groupe. Ce n'est pas exceptionnel, c'est sûr, mais pour un néophyte, il est très dur de reconnaître les saveurs qui sont parfois très légères et subtiles donc difficiles à discerner...

 

Finalement, la visite aura été un peu onéreuse à notre goût par rapport à ce que nous avons fait. En effet car nous n'avons pas vu de plantations à grande échelle, pas de machines de traitement du café mais uniquement des photos, quelques plans et une dgustation... Bref, la visite était un peu light... Mais comme je suis un consommateur avéré de café qui ne connait pas du tout la théorie sur la fabrication et les arômes, j'ai quand même beaucoup aimé découvrir tout ce que le guide nous a appris. J'ai donc trouvé la visite très intéressante, je regrette juste qu'elle ait été aussi courte en somme...

Ce qu'il faut savoir sur le café entre autres :

• Un tasse de café doit contenir environ 48 grains

• L'arôme du café peut avoir plusieurs provenances :

  • l'altitude à laquelle pousse les plantations,

  • le type de plantations

  • la région dans laquelle le café est cultivé

  • la manière dont il est fabriqué.

• Histoire du café : Le café serait originaire d'Ethiopie mais il n'aurait été domestiqué qu'au XVe siècle par le monde musulman en particulier dans les provinces d'Arabie. Par la suite, sa culture se répand dans le Moyen-Orient avant de gagner la Grèce au XVIe puis l'Europe au XVIIe siècle par les vénitiens. En effet car dès 1615, il était régulièrement consommé à Venise en provenance d'Égypte. Les italiens sont depuis restés de fervents consommateurs... Et c'est au cours du XVIIIe siècle que sa consommation s'est généralisée dans toute l'Europe et dans le monde même si le café traverse l'Atlantique dès 1689.

 En tout cas, ce type de visite donne clairement envie d'en savoir plus sur cette boisson que nous buvons tous les matins sans nous poser de questions... !

A notre retour à l'auberge, nous décidons finalement de suivre Elisa en direction de David pour ensuite rallier Panama Ciudad dans la nuit. Il n'y a plus rien à faire à Boquete, nous sommes donc quatre à monter dans le bus de David : Michael, John, Elisa et moi. A notre arrivée à David , nous accompagnons notre amie à l'hostel pour qu'elle pose ses affaires puis allons faire ensemble un tour en ville.

 L'ambiance à David en ce vendredi Saint est terriblement glauque... Pas un passant dans les rues, aucun restaurant ouvert, sans compter que la ville est sale et moche. Il y a quand même ici un petit air de ville fantôme, ce qui est d'ailleurs étonnant pour une ville de cette taille (90,000 habitants) surtout qu'elle est est la troisième aire urbaine du Panama.

Cette impression que nous avons est sans aucun doute dûe à la fête religieuse qui pousse tout le monde à rester chez soi à ne rien faire.

Heureusement, on trouve quand même un restaurant chinois sur notre chemin, peut-être le seul restaurant ouvert ce jour là...? Il n'y a d'ailleurs que les chinois ici pour travailler 24h/24... Et on est bien contents de les avoir croisés, il faut dire ! Ensuite, une fois restaurés, on souhaite une bonne continuation à notre amie Elisa qui rentre à l'auberge et ne fera pas la route avec nous pour la capitale, et on part tous les trois pour une petite séance cinéma en attendant le départ du bus de minuit.

 Nous allons voir le film "Sans limites", un film de SF qui est assez distrayant surtout qu'il est en VO, c'est à dire en anglais sous-titré ce qui me facilite la tâche pour la compréhension.

 A notre retour à la gare routière, nous avons énormément de chance, car lorsque moi et John allons chercher nos bagages laissées dans un espace de stockage quelques heures plus tôt, Michael récupère dans le même temps les derniers tickets de bus, soit les dernières places disponibles dans le dernier bus de la soirée. Bref, il nous a bien sauvé la mise !

 Ensuite, nous n'avons que quelques heures pour dormir comme on peut dans le bus, avant l'arrivée dans la capitale vers 5h30 du matin... Un peu rude, même si le bus est confortable...

Comments

[Escoutouloux]

Heureuse de te retrouver mais mon atlas ne me permet pas de te suivre vraiment et j'ai eu bien du mal à localiser les petites îles et certaines villes.C'est pas grave!

Que penses-tu faire de toutes les photos que tu prends?

Bises et A+