180e jour : tir à l'AK47 et visite de la ville

Mardi matin, la météo ne s'arrange pas bien au contraire, il pleut encore plus que la veille. Michael décide de partir visiter la ville malgré le mauvais temps, quant à moi, je préfére rester à l'auberge en attendant une éventuelle accalmie. De toute façon, en début d'après-midi, il est prévu que nous partions un peu en dehors de la ville pour un essai de tir à l'AK47 (kalachnikov), nous avons déjà réservé et quelques-uns des résidents de l'auberge ont décidé de se joindre à nous. Il faut dire que le tir à la kalachnikov et avec différentes armes de combat est une des spécialités de l'ex URSS. En Ukraine, cette discipline est resté accessible à tous, et c'est devenu une sorte de tradition qui se perpétue depuis l'époque soviétique. J'ai donc décidé de sauter sur l'occasion pour découvrir d'un peu plus près les sensations que peuvent procurer le tir à balles réelles avec des armes aussi puissantes.

Le départ est prévu pour 13 heures, nous attendons Michael une bonne demie-heure mais comme il ne se montre toujours pas, nous décidons de partir sans lui...

 Nous prenons donc le taxi pour nous rendre sur place et arrivons une demie heure plus tard à destination, nous pénétrons alors dans une maison avec de nombreuses photos accrochées au mur. On doit alors attendre un peu avant le début de l'exercice. Peu après, on nous emmène au stand de tir, le responsable nous donne à tous un casque pour nous protéger les oreilles et nous explique les consignes de sécurité. Mais assez vite, il demande au premier d'entre-nous de commencer à tirer.

Pour la première série, notre camarade s'essaye au 9mm, il tire dix fois, puis le responsable lui tend un fusil-mitraillette, il enchaîne à nouveau une série de tirs et enfin, la personne du staff lui tend la kalachnikov pour une dernière séance de tir. Le bruit des coups de feu dans la salle est retentissant lorsqu'il s'essaie à l'AK47 et au fusil-mitraillette qui est de puissance équivalente voire supérieure, c'est véritablement impressionnant. Ainsi, tour à tour, l'ensemble du groupe s'essaye à l'usage des différentes armes, puis enfin arrive mon tour. Comme je n'ai pas souhaité payer l'ensemble du package qui était excessivement cher (90 euros), je ne tire qu'à la kalachnikov. Cela ne dure pas bien longtemps mais ce n'est pas une expérience que j'oublierai de sitôt. En fait, il n'est pas si difficile de tirer mais on ressent bien la puissance qui se dégage de l'arme à feu, et on se rend alors bien compte des dégâts qui pourraient être occasionnés lors d'un usage forcé...

Si l'usage de telles armes peut exciter certaines personnes, au contraire, moi cela m'a considérablement refroidi. Je n'envie pas du tout les soldats qui opérent pendant les guerres et qui doivent tuer ou être tués. Vivre de la sorte doit être terriblement difficile, ce n'est certainement pas à la portée de tout le monde.

Bref, après que tout le monde se soit essayé aux armes à feu dans la salle de tir, le responsable nous emmène à l'extérieur et cette fois mes camarades s'essayent au fusil à pompe. Encore une fois, cela est impressionnant, et les dégâts visibles sur les objets disposés au sol sont impressionants ! Pour ma part, je me contenterais de regarder.

Après cet expérience un peu hors du commun, nous rentrons à l'auberge et comme il n'est pas trop tard et que la météo s'est légérement améliorée, je pars visiter la ville avec Jean-Baptiste, un français que j'ai rencontré lors de l'essai de tir et avec qui j'ai sympathisé. Nous partons alors visiter le monastère orthodoxe de La Laure des grottes de Kiev et nous faisons un petit tour au centre-ville avant la tombée de la nuit.

Panorama à partir du monastère, on voit le Kiev moderne et ses buildings en arrière plan

Monastère Saint Michel en face de la cathédrale Sainte Sophie

Cathédrale Sainte Sophie dans le monastère (Patrimoine de l'UNESCO)

JB est très sympa et lui aussi a beaucoup voyagé. Il m'explique aussi qu'il n'aime pas trop les pays touristiques et qu'il préfére aller dans les pays qui ne sont pas forcément recommandés, comme la Syrie, la Jordanie ou le Liban par exemple. Inutile de dire que ce n'est plus possible maintenant avec la guerre civile qui a lieu en ce moment.

JB que j'ai rencontré au stand de tir

En tout cas, il est vraiment intéressant d'échanger sur le sujet car les anecdotes qu'il me raconte ne correspondent pas vraiment à l'idée qu'on se fait de ces pays. En vérité, selon lui, on pouvait voyager là-bas sans problèmes il y a quelques années. Et les locaux sont paraît-il d'une gentillesse rare. Cela dit, il y a un bémol, cela n'est vrai que si on est un homme car la condition des femmes dans certains de ces pays est très réglementée, même si encore une fois, ce n'est pas le cas partout et qu'il y a des zones plus libres. En effet, à Beyrouth, par exemple, la ville serait divisée selon les différentes influences rreligieuse et la partie catholique serait beaucoup plus tranquille pour les femmes. Enfin dans le doute, il vaut mieux s'abstenir à mon avis.

Nous passons ainsi la fin d'après-midi à discuter et à visiter une partie de la ville puis en début de soirée, nous allons manger des spécialités locales dans un des restaurants du Mall du centre-ville et nous prenons un verre sur la place principale. Ensuite, il est temps de se quitter car nous ne résidons pas dans la même auberge. C'était tout de même une belle rencontre.

 

Statue sur la place à proximité de la cathédrale Sainte Sophie

Place de l'indépendance (place principale) en soirée

Centre-ville à proximité de l'auberge

De retour à l'auberge, je retrouve Michael qui a silloné la ville pendant toute la journée malgré la pluie. Il n'a pas pu honorer le rdv (pour le tir) car n'ayant pas vu le temps passer, il se trouvait trop loin pour avoir le temps de revenir à l'horaire prévu.

Maintenant, il ne nous reste plus que la matinée de demain avant de quitter la ville pour la Russie et plus précisément Saint Petersburg. Nous sommes donc d'accord pour quitter l'auberge le matin quel que soit la météo.