194e jour : Olkhon Island - Une île au milieu du lac Baïkal, en plein centre de la Sibérie Orientale!
Il est sept heures et demie du matin, un membre du staff de l’auberge vient me réveiller, je dois en effet me préparer avant l’arrivée du minibus... Ne disposant pas d’un réveil digne de ce nom, je leur ai demandé de faire ça pour moi.
De mon côté, j’ai du mal à émerger car j’ai peu dormi. Je dois dire que j’ai passé pas mal de temps sur internet pendant la soirée, sans doute du fait que je n’ai pas pu me connecter pendant 4 jours dans le Transsibérien… Et puis aussi, les lits n'étaient vraiment pas terribles... En fait, le matelas n'était pas assez épais, et j'étais donc très inconfortablement installé. Bref, pas les conditions idéales pour bien dormir…
Je prends donc une douche afin de me réveiller complétement, finis de préparer mes affaires et je peux ainsi monter dans le minibus dès qu’il arrive à la porte de l’auberge. Je me retrouve avec un couple de français, un espagnol et un allemand. Au départ, essayant de dormir, je ne socialise pas trop avec le groupe mais il ne faudra que peu de temps pour que le couple de français découvre que je suis un compatriote et je vais finalement passer l’ensemble du trajet à discuter avec eux. Ils sont très sympas, et entreprennent eux aussi un long voyage. Par contre, ils ne visitent que l’Asie, évitent le plus possible de prendre des vols, multiplient les plans couchsurfing et camping. Et comme ils ne sont pas pressés, ils n’ont réservé aucun billet à l’avance (ce qu’il leur a permis de faire des économies considérables pour le Transsibérien par exemple). Autant dire qu’ils ne dépensent que le strict nécessaire car ils souhaitent voyager ainsi le plus longtemps possible. De vrais baroudeurs !
L’espagnol et l’allemand, eux, sont des amis d’études et ne voyagent que pendant un mois ensemble. Ils sont donc moins regardant à la dépense et à l’inverse sont plutôt pressés car ils souhaitent aller jusqu’à Pékin. Cela ne leur laisse en effet pas beaucoup de temps car ils ont débuté à Saint Petersbourg et ont fait des escales dans le Transsibérien. Sans compter qu’ils comptent faire un trek en Mongolie… Bref tous le contraire des deux français qui sont avec nous.
Ainsi, je fais connaissance avec mes compagnons de route le temps du trajet, c’est-à-dire environ sept-huit heures. L’itinéraire est en fait plus long que ce que j’avais imaginé, notamment à cause du fait que nous devons prendre le bateau pour aller sur l’île.
Notre petit groupe en attente du bateau pour l'île d'Olkhon
Moi & Martin qui ressemble étrangement à Juninho...
Arrivée du bateau
Vue sur le lac du bateau
Une fois arrivés à Khoujir, je suis surpris par la ville qui possède une architecture bien différente de Irkutsk. Cela ressemble plutôt aux habitations qui jalonnaient le parcours le long des rails du transsibérien. Ce sont en effet des maisons en bois construites de manière plutôt sommaire car on remarque bien vite qu'ici le confort et l'esthétique sont secondaires, sans doute aussi parce que la population ne posséde pas de moyens financiers conséquents.
Khoujir
Le minibus nous dépose alors à la guest house principale de la ville "Nikita", je décide alors de prendre 2 nuits et je me retrouve donc avec l’espagnol et l’allemand (Angel et Martin) mais je laisse les français qui souhaitent faire du camping sauvage pour économiser quelques roubles. La Guest house est un peu chère mais après le transsibérien et mon passage à Irkutsk, je suis content de me retrouver avec des personnes avec qui j'ai déjà sympathisé et j'ai aussi la flemme de chercher autre chose.
Nikita's Guest house
Après m’être installé dans ma chambre, je retrouve donc mes deux amis étrangers et nous faisons ensemble un petit tour du village et de ses alentours. On voit alors un splendide rocher immergé dans l’eau du lac. On se trouve en fait à l’endroit le plus célèbre de l’île car c’est ici que les gens prennent le plus de photos.
Vue sur Khoujir
Ensuite, il est temps d’aller dîner, et nous rentrons donc à la guest-house car nous avons été obligés de prendre la formule pension complète. Nous rencontrons alors Nick, un anglais qui voyage seul. Il nous propose gentiment de partager avec lui ses 2L de bière en bouteille. Nous l’aidons évidemment volontiers.
Ensuite, je propose à mes trois nouveaux compagnons de rejoindre les deux français et Esthel, une belge, dans une excursion à VTT pour le lendemain. J’avais en effet convenu avec les deux français, juste avant de les quitter, de les rejoindre le lendemain pour une excursion à vélo. Finalement, nous serons donc plus nombreux que prévu initialement mais ce n’est pas plus mal comme ça !
A savoir sur le lac Baïkal :
Le lac Baïkal abrite une faune et une flore uniques. Grâce à l'eau chaude qui surgit de fissures au fond du lac et à l'action filtrante de millions de minuscules crustacés, le lac demeure exceptionnellement pur et limpide. A savoir également : plus d'un millier d'espèces endémiques peuplent le lac et fait inhabituel dans un lac profond, la vie existe jusque dans ses abysses et il est le lac le plus profond du monde ! Il contient près d'un cinquième des réserves d'eau douce de la planète !