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Histoire de mon voyage autour du monde
9 octobre 2012

236e jour : les rizières en terrasses de Ping'an

Je pars vers huit heures et demie du matin, je grimpe dans un minibus en compagnie d’un couple de panaméens d’un âge avancé (un homme d’origine chinoise et une panaméenne) et d’un jeune couple d’irlandais. Nous faisons la route ensemble jusqu’à Dazhai, un petit village traditionnel de riziculture, mais qui est cependant devenu peu à peu touristique. A l’entrée du village, notre chauffeur nous donne alors nos billets d’entrée pour le parc et nous laisse dans le village, nous permettant ainsi de débuter la randonnée, il est onze heures. Il est prévu de le retrouver à dix-sept heures dans Ping’an, un autre village de la région situé un peu plus haut à 2000 mètres d’altitude.

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Petit village sur la route de Ping'an

Le village de Dazhai est très joli, c’est un endroit calme, où travaillent une population en majorité fermière, même si le tourisme s’est quelque peu développé ses dernières années donnant naissance à de nouvelles vocations avec notamment l’ouverture de restaurants et de guest-houses.

Aussi, pour la première fois, depuis mon entrée en Chine, je me retrouve dans un petit village avec des habitations en bois loin des mégalopoles chinoises, et surtout loin du bruit et du trafic que cela engendre, ce qui n’est pas désagréable  !

Ce matin, le seul bémol est la présence d’une épaisse brume qui couvre tout le village et ses alentours un peu à l’image de Guilin la veille. Encore une fois, étant donné la saison, ce n’est pas quelque chose d’étonnant, mais je suis quand même un peu déçu car la visibilité n’est pas très bonne et le panorama dont nous disposons souffre de la comparaison avec les photos que nous avons vu lorsque nous avons acheté le billet… Dommage ! Mais tout de même, il n’y a pas de quoi déprimer, il ne pleut pas et il y a tout de même matière à prendre quelques bons clichés avec les champs en escaliers qui s’étalent sur des kilomètres. Surtout que les rizières sont magnifiques en automne. D’ailleurs à ce propos, il est intéressant de voir qu’à chaque saison, le paysage est sensiblement différent car les cultures de riz n’ont pas du tout la même couleur. Par exemple, les terrasses sont vertes au printemps, couleur or en été, marron en automne et les champs sont blancs en hiver…

 

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N’ayant pas déjeuné, je propose aux quatre autres personnes de mon groupe s’ils veulent s’arrêter un moment pour manger quelque chose. Le couple de panaméens semble prêt à m’attendre, mais les deux autres n’ont pas de temps à perdre. D’ailleurs, ils tracent leur route sans se soucier du groupe. Cela m’a un peu surpris au départ, car nous avions un peu sympathisé grâce à notre expérience de voyageurs, car ce sont de vrais baroudeurs. D’ailleurs, à ce propos, ils consacrent leur budget de couple à de longs voyages et cela depuis plusieurs années déjà.

Enfin, si en apparence, ils semblaient ouverts et sympas, je m’aperçois bien vite qu’ils préfèrent tout faire en solo, et ne sont en fait pas là pour sympathiser avec d’autres touristes. C’est une autre conception du voyage, mais pourquoi pas.

 

Bref, je continue alors mon chemin avec le couple de panaméens,  mais par contre, ayant un âge avancé, ils semblent réaliser seulement maintenant que la randonnée qui s’annonce, n’est pas de tout repos et ne se sentent pas forcément capables de produire autant d’efforts. Du coup, je reste avec eux un moment, mais je commence à sérieusement douter de leur capacité à terminer le trek, et au final, je finis par partir seul avec l’aide de ma mini-carte des rizières.

Ce qui n’est pas si évident, car il y a souvent plusieurs chemins, et les directions ne sont pas forcément indiquées… Il est donc facile de se tromper ! Evidemment ce n’est pas dangereux, mais la rando est longue et je n’ai pas envie de me perdre dans les rizières. Surtout que j’ai déjà perdu du temps dans la première partie du parcours. je me suis en effet trompé de sentier avec les panaméens et j'ai dû rebrousser chemin.

Par la suite, je hâte le pas et je finis alors par rejoindre un groupe de touristes. Deux français (une mère et son fils) et un couple allemand. Je sympathise avec eux, et nous poursuivons la route ensemble. Le jeune français vit en fait à Shanghaï depuis quelques années et sa mère est donc venu le retrouver pour quelques semaines et ils profitent de ce moment ensemble pour explorer la Chine. Le couple allemand vit aussi à Shanghaï, car le mari, qui tient un poste à responsabilités, mais qui est en fin de carrière, a accepté un poste en Chine pour découvrir une autre culture avant de prendre sa retraite.

Je termine donc l’excursion avec eux jusqu’à Ping’an d’où nous pouvons observer de nouvelles rizières en terrasses, comme à Dazhai d’ailleurs, mais cette fois le panorama est même meilleur.

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Le jeune français m’explique qu’il est commercial et qu’il a trouvé un poste intéressant en Chine dans la vente de vins, principalement français. Il n’avait pourtant pas de connaissances dans le domaine, mais les chinois sont apparemment friands de jeunes français pour vendre les produits « de luxe » issus de France, et le vin en fait bien évidemment partie. Pour l’image de marque sans doute.

Notre jeune ami semble donc mieux s’en sortir ici qu’en France, et de toute façon à l’écouter, il n’y était pas heureux. Il avait d’ailleurs pas mal de difficultés à y trouver un poste et on ne lui proposait pas vraiment de responsabilités, ou en tout cas il n’avait pas de réelles perspectives d’avenir. N’étant pas issu d’une grande école, il s’est trouvé obligé de tenter sa chance à l’étranger pour obtenir un travail intéressant.

Je pense d’ailleurs que beaucoup de jeunes diplômés se trouvent dans la même situation que lui. Et c’est pourquoi, il y a tant de jeunes diplômés qui quittent la France, et malheureusement, tous ne reviennent pas au pays…

Enfin, tout en discutant tous les deux, nous prenons de jolies photos des rizières et du village de Ping’an, et nous arrivons à dix-sept heures tout juste sur le parking à l’entrée du village. Je retrouve alors les panaméens et le couple d’irlandais avec le chauffeur qui m’attendent dans la voiture. Je salue alors mes compagnons de route et je repars en van pour Guilin.

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  • 15 mois autour du Monde, 35 pays traversés, des paysages et des villes à couper le souffle. Une multitude de rencontres avec les différentes cultures qui peuplent la planète... Laissez vous donc emporter par mon voyage et mes aventures autour du globe!
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