245e jour : Au coeur de la jungle du parc de Chitwan
Nous partons en pirogue pour une heure et demie avec notre guide, on observe alors quelques crocodiles... Puis vers neuf heures et demie du matin, nous descendons à pied et débutons notre visite de la jungle. Notre objectif est de pouvoir observer des rhinocéros sauvages et/ou des tigres, ce qui est beaucoup plus rare. Apparemment, pour avoir plus de chance de les apercevoir, le trek à pied est une meilleure option que la jeep.
Crocodile d'eau douce, dangereux pour les poissons seulement avec sa machoire mince
Crocodile dangereux...
Pour ma part, avec la chaleur très forte et l’humidité, je trouve que c’est un trek très exigeant surtout que nous ne traînons pas en chemin. Par moments, il y a aussi beaucoup de moustiques autour de nous et nous ne voyons pas à plus d’un mètre devant nous avec la très forte densité des hautes herbes. Nous ne pouvons alors pas éviter les micro-coupures sur nos bras et nos jambes causées par les feuilles, pour nous sortir de ce milieu hostile. Les passages dans les hautes herbes de plus de trois mètres de haut, sont en effet des portions très difficiles à traverser. Et puis quand nous sommes à découvert, étant donné la très forte température, nous transpirons également énormément… Bref, je perds donc assez vite mon enthousiasme des premières heures, car nous marchons de longues heures dans des conditions difficiles sans observer aucun animal. Finalement, à côté de ça, la forêt paraîtrait presque agréable, car elle nous offre un peu d’ombre, un peu de répit en somme…
Francis et moi avec notre guide à droite
Picnic dans la forêt tropicale !
Passage d'une petite rivière sur un morceau de bois
Physiquement, je souffre donc un peu. Je dois dire que je préfère dépasser mes limites en montagne que dans la jungle, qui est vraiment un milieu très hostile. De plus, j’ai du mal à supporter l’humidité et la chaleur extrême. Je ne suis d'ailleurs pas vraiment opposé à l'idée d'abréger le trek d'autant plus que nous n'apercevons aucun animal sauvage. Francis et Christophe, assez sportifs et ayant un sens aiguisé de l’aventure, eux, souhaitent poursuivre le trek jusqu’à son terme. Mais nous sommes d’accord pour demander au guide de nous emmener ailleurs car nos chances de rencontrer un rhinocéros là où nous nous trouvons sont assez minces…
Nous discutons alors un peu avec le guide, très sympa, qui nous explique qu’il a épousé sa femme suite à une demande de ses parents. Sa seule exigence était de la rencontrer au moins une fois pendant une heure avant de donner son accord à ses parents.
L’entretien qu’il a eu avec la fille, très jeune, a été concluant, car suite à leur premier rendez-vous, tous deux ont su s’apprécier suffisamment pour que leurs deux familles organisent leur mariage peu de temps après… Et notre guide a l’air d’être aujourd’hui un homme heureux !
C’est une autre culture, une autre civilisation, c’est certain… Surtout qu’il ne faut pas oublier, que dans leur pays, le statut de la femme est bien différent de chez nous… La plupart des femmes ne se préoccupant seulement que des tâches ménagères, de la cuisine, et de l’éducation des enfants… Très rares sont celles qui travaillent en étant indépendantes…
Après avoir un peu discuté à propos de nos différentes moeurs, nous poursuivons le trek à découvert sous une grosse chaleur en début d’après-midi. Pendant quelques heures, nous marcherons ainsi de la sorte, croisant par ailleurs un groupe de singes et des éléphants domestiqués. Au terme de la balade, nous observons enfin des rhinocéros s’abreuvant dans un des points d’eau du parc. Bien heureux du dénouement de la journée, puisque c’était l’objectif avoué du trek, nous prenons de nombreuses photos.
Groupe de népalais qui travaillent dans la jungle à dos d'éléphants
La mère et son éléphanteau
Petite baignade dans le point d'eau pour ce rhino
Rhinocéros croisés en fin de journée
Pas de tigres, donc, mais deux rhinocéros. De toute façon, il est rare d’observer les rhinocéros en nombre car ils ne se déplacent quasiment jamais en groupe, l’animal étant assez solitaire.
Toutes les photos que nous prenons sont cependant prises d’assez loin car le rhino peut être assez agressif et charge assez facilement s’il se sent dérangé. Il faut donc prendre ses distances pour éviter un quelconque incident.
La mission étant accomplie, nous sommes tous contents de rentrer au village, de prendre une bonne douche, puis l’apéritif avant d’aller dîner.
Retour au village
Notre bungalow, ma chambre est à droite
Coucher de soleil sur la terrasse qui donne sur la rivière