242e jour : Vol au dessus de l'EVEREST et arrivée à Kathmandou

Arrivé à l’aéroport, je me retrouve au mauvais terminal, les informations dont je disposais étaient donc fausses… Heureusement, j’ai un peu d’avance et je prends un tuk-tuk gratuit qui fait la navette entre les différents terminaux. J’arrive donc finalement à temps pour embarquer à bord de mon avion direction Lhassa – Tibet.

A bord de l’appareil, je fais connaissance avec deux français, Francis et Christophe, et d’un allemand qui voyageaient comme moi en Chine et qui se rendent maintenant au Népal aussi. Les deux français sont plus âgés que moi mais nous sympathisons rapidement. Francis est lui aussi en train d'entreprendre un tour du monde et a pris une année sabbatique pour le réaliser, mais Christophe ne l’accompagne dans son voyage que pour un mois. Ce sont des amis qui voyagent ensemble depuis une quinzaine d’années déjà, un bel exemple de camaraderie ! Le jeune allemand, mon aîné de quelques années seulement, est lui aussi, un grand voyageur et il a déjà été en Antarctique, ce qui est quelque chose d’assez exceptionnel. Un rêve pour moi, mais ce ne sera certainement pas dans un futur proche. En tout cas, mes trois nouveaux compagnons de vol ont en commun, de tous trois travailler dans l’IT !

J'ai d'ailleurs récemment réalisé que la plupart des grands voyageurs que j'ai rencontrés dans mon tour du monde sont souvent des ingénieurs ou en tout cas des scientifiques. 

Bref, nous prenons ensemble l’avion et volons au-dessus de l’Himalaya, un très grand moment car le ciel est clair et la vue splendide. Nous avons de la chance, les paysages sont somptueux et je peux le dire, il s’agit sans doute du plus beau vol de toute ma vie.

Vallée de Lhassa

Arrêt à Lhassa

D’ailleurs, lors du second vol de Lhassa à Kathmandou, nous pouvons même observer l’Everest de très près. Je prends évidemment de nombreux clichés. L’instant est précieux, je le sais ! Nous sommes d’ailleurs vraiment chanceux car il n’y a quasiment personne dans l’avion et nous pouvons prendre des photos des deux côtés de l’appareil à travers le hublot, superbe !

 

 

L'Everest à gauche de toute beauté...

L’arrêt à Lhassa était de courte durée, je n'ai pas pu voir le Potala lors du vol malheureusement... Il faut savoir que nous ne pouvons de toute façon pas quitter l’aéroport car nous sommes en transit. De toute façon, les règles d’entrée au Tibet sont devenues très compliquées pour les voyageurs étrangers. Il faut en effet former un groupe de cinq personnes de même nationalité au minimum, plusieurs semaines à l’avance, demander à une agence locale de faire la demande d’autorisation d’entrée pour le groupe, demander ensuite un visa de groupe spécial pour l’entrée en Chine et enfin espérer que le gouvernement chinois ne changera pas le réglement à la dernière minute comme ça arrive parfois… Sans compter qu’une seule semaine au Tibet coûte extrêmement cher… Et il faut savoir que la liberté d’action en tant que touriste étranger sur place et très réduite car tout ce que l’on fait est sous supervision d’un guide chinois, il est donc impossible d’avoir quartier libre pendant un séjour au Tibet… Bref, pour toutes ces raisons, j’ai décidé de ne pas me rendre au Tibet, qui était pourtant au départ un des lieux qui me tentaient le plus dans le voyage.

Arrivé à Kathmandou, je décide de me joindre à Francis et Christophe, les deux français qui sont très sympas. Je prends le taxi avec eux gratuitement car je décide de loger à leur auberge. Dès les premières minutes, Kathmandou sollicite mon attention, en quelque sorte, j’ai l’impression d’être déjà en Inde. Les rues sont désorganisées, les routes en très mauvais état, il y a une foule impressionante un peu partout, sans compter que le teint des habitants a sensiblement changé… Pas de doute possible, on a traversé l’Himalaya et nous faisons face à une nouvelle civilisation ! Et je dois dire que ce n’est pas pour me déplaire ! J’ai l’impression de retourner un peu en Amérique du Sud, avec ces rues encombrées, et ces vendeurs ambulants. C’est certain, il y a plus d’émotion chez ces gens que chez les chinois, le contraste est saisissant.

Après nous être installés sous notre nouveau toit, nous partons à la découverte de Thamel, le quartier touristique de Kathmandou et aussi le centre-ville. On y trouve un peu de tout et les prix pour les textiles ont sensiblement baissé par rapport à la Chine. La différence entre les prix pour les vêtements techniques de montagne avec l’Europe est énorme car les produits sont des faux. Cela dit, la qualité est bonne et de nombreux voyageurs s’approvisionnent ici.

rues de Thamel

L’après-midi, je prends beaucoup de plaisir à visiter la ville. Le Népal me surprend beaucoup, je ressens vraiment la culture indienne et le contraste avec notre civilisation (occidentale) n’a jamais été aussi fort depuis le début du voyage. Bref, je suis dépaysé et j’aime ça !

Le seul point noir est l’extrême pauvreté de certaines personnes ici. Heureusement, depuis le début du voyage, j’ai appris à ne pas trop y accorder d’attention. Cela peut paraître égoïste, mais si on ne fait pas cet effort, on est vite submergé par la misère de ces pauvres gens. Et de toute façon, on ne peut pas vraiment les aider si ce n’est en vidant nos poches, mais ça ne résout pas leur situation, car ça ne leur donne qu’un peu de répit…

Marchés de Thamel

Le soir, je découvre une foule immense dans les rues de Thamel, et pour la première fois de ma vie, je ne peux même pas circuler en tant que piéton dans la ville. Nous sommes en effet bloqués par les rickshaws et les taxis qui empruntent les mêmes axes que les piétons… Je ne comprends pas pourquoi, ils n’ont pas repensé l’organisation de la ville et de son réseau routier depuis toutes ces années… Car c’est évident, cela ne fonctionne pas du tout. En effet, il n’y a pas de trottoirs dans les rues principales, les voitures y circulent ainsi que les piétons et ce sont pourtant de très petites rues… Il faut le dire, les népalais sont vraiment TRES mal organisés. Avec le recul, je crois qu'ils se complaisent dans cet immense bazar. Cela dit, c’est une autre culture et il est difficile de les juger. Enfin, il est tout de même juste de constater que c’est un frein indéniable à leur développement.

Comments

[Indian Runner]

Merci les amis pour vos petits mots, on se verra à mon retour ! Dans un peu moins de 3 mois maintenant...



Julien

[Sam]

Tres intéressant Julien! Je suis vraiment trop jaloux et je te souhaite du courage avec tous ces aventures!!!

[Redor]

les images de l'everest sont dingues !

très sympa la photo avec toutes les épices rouges :)

[Escoutouloux]

Que de contrastes dans ce dernier article: immensité et beauté du paysage de montagnes et grouillement dans les rues de la ville mais un marché coloré qui me plaît bien.