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Histoire de mon voyage autour du monde
22 octobre 2012

249 à 252e jour : Camp de base de l'Anapurna - première partie

Le lendemain, je me lève tôt pour rejoindre mon groupe de trek, je me retrouve avec trois néo-zélandais et un brunéien. Tous les quatre se connaissent et ont étudié ensemble en médecine avant de partir en stage en Inde puis au Népal où ils se sont retrouvés.

Ma nuit ayant été assez courte, je dors pendant la majorité du trajet dans le van qui nous emmène vers le début du parcours, c’est-à-dire en direction de l’Annapurna à Nayapul, à 1000m d'altitude environ.

Une fois arrivés à destination, une heure et demie plus tard, je fais la connaissance de mes compagnons de trek, et nous faisons ensemble des réserves de provisions (granny, snickers, jus de fruits, etc) avant de démarrer la journée de marche. Nous traversons ensuite un petit village népalais traditionnel, assez pauvre, et nous commençons la première ascension qui nous emmènera à Poon-Hill dans trois jours. Nous avançons heureusement à un bon rythme et vers treize heures, nous faisons la première pause de la journée pour prendre le déjeuner. Les paysages sont pour l’instant agréables mais pas encore vraiment impressionnants.

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J’en profite alors pour faire plus ample connaissance avec le groupe, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne font pas le maximum pour m’intégrer parmi eux…

Enfin, une heure plus tard, nous repartons et continuons l’ascension avant d’arriver vers seize heures à Ulleri, où se trouve notre premier refuge. C’était une grosse journée, nous avons grimpé près de 1400 mètres de dénivelé, et c’est d’autant plus difficile que le tracé est composé quasiment en intégralité d’escaliers en pierre, ce qui n’est pas le plus simple à grimper… Et donc le soir avant d’aller nous coucher, nous sommes bien contents de reprendre des forces et de tous manger un Dhal Bat, la spécialité locale, dont beaucoup de touristes raffolent lors des treks, car c’est un plat très copieux.

Malheureusement, ma situation au sein du groupe ne s’améliore pas vraiment, je ne comprends pas trop leur comportement d’ailleurs car je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit qui justifie une telle attitude envers moi… C’est assez difficile car dès que j’essaye de discuter avec eux, ils me répondent à peine et reprennent quasiment aussitôt le fil de leur discussion. Je n’ai vraiment pas de chance d’être aussi mal tombé, car depuis le début du voyage, je m’entends généralement tout le temps avec la plupart des personnes avec lesquelles je suis parti en excursion. Et là, pour le plus long trek de mon voyage, je me retrouve avec le pire groupe… Je ne peux maintenant qu’espérer une amélioration pour les prochains jours…

 

Le lendemain, nous continuons l’ascension mais le tracé est moins éprouvant et nous arrivons rapidement au second refuge, à Ghorepani, 2900m, en début d’après-midi. Le panorama commence déjà à être plutôt joli et nous nous couchons tôt car le lendemain, il est prévu que nous nous levions à quatre heures du matin pour observer le lever de soleil sur Poon-hill, au sommet de la colline qui culmine à 3210m.

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Au petit matin, nous quittons le refuge comme prévu, très tôt, sans prendre le petit déjeuner, et nous entreprenons l’ascension de la pente qui est assez raide, équipés d’une lampe frontale, pour affronter le versant de la montagne dans la nuit. La montée est en effet courte mais il y a plus de 300 mètres de dénivelé, et c’est d’autant plus difficile que nous devons grimper le ventre vide. Heureusement, c’est le moment idéal pour utiliser les quelques snickers que j’avais acheté deux jours plus tôt.

Autre inconvénient, il y a beaucoup de monde sur le sentier car tous les groupes de trekkeurs partent tôt le matin, et c’est un peu l’embouteillage pour arriver au sommet, surtout que nous sommes partis dans les derniers.

C’est en effet quelque chose qui m’a surpris : il y a beaucoup de personnes qui entreprennent des excursions au Népal, nous sommes en saison haute et le camp de base de l’Annapurna est un trek très prisé, et il y a notamment pas mal de français. Et comme il y a des refuges qui jalonnent tout le parcours, tous les deux-trois kilomètres environ, je me rends compte maintenant qu’il était très facile de trekker seul. Je regrette vraiment de ne pas avoir fait ce choix, car cette solution était bien moins onéreuse, m’aurait permis de terminer le trek plus tôt car je marche à un rythme nettement plus élevé que tous les membres du groupe, et aussi j’aurai pu faire des rencontres le long des sentiers car il y a beaucoup de touristes qui marchent seuls. Bref, au lieu de ça, je me retrouve avec un groupe avec qui je ne m’entends pas et je suis condamné à rester tout le temps avec eux… Vraiment pas top…

En outre, j’ai de plus en plus de mal à supporter deux membres du groupe, et surtout l’un d’eux, qui se considère comme le leader et qui est assez hautain et prétentieux. Peut-être qu’après tout, le fait que je marche seul devant et qu’il n’arrive pas à me suivre, l’énerve sérieusement. A moins qu'il y ait une autre raison ? En tout cas, je n’ai pas pu les froisser à cause de ce que j’ai pu dire puisqu’ils ne m’adressent quasiment jamais la parole et qu’on est restés au stade des présentations !

Maintenant, je me fais à l’idée de trekker seul et d’attendre le groupe dans les villages d’altitude pour les repas et devant les guest-houses où nous logeons. Ce n’est pas vraiment l’idée que je me faisais de ce séjour en altitude mais je tâche de me concentrer sur mon effort et sur les paysages qui sont superbes.

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Bref, après avoir pris de nombreuses photos pour le lever de soleil à Poon-Hill, car le panorama est magnifique, nous rentrons ensuite à notre précédent refuge pour prendre le petit déjeuner. Je suis alors bien content de rentrer et de prendre une boisson chaude car il faisait très frais au sommet de la colline,  à cause d’un vent froid notamment.

Une fois restaurés, nous nous remettons en route, mais cette fois nous descendons en altitude jusqu’à Gandhruk. C’est donc une grosse journée où nous descendons près de 2000 mètres de dénivelé. Ce n’est donc pas forcément une journée agréable, car avec nos sacs à dos bien chargés, nos articulations sont mises à rude épreuve. Arrivés à destination, nous avons aussi la surprise de voir des plans de marijuana un peu partout autour du camp, ici, ils poussent naturellement et de nombreux voyageurs ne ratent pas l’occasion de fumer un « pétard » que la nature leur a généreusement offert. Il faut savoir que normalement, il est interdit de consommer tout type de drogue au Népal, mais en montagne, la réglementation n’est pas aussi stricte et il est communément admis que la consommation de marijuana est tolérée...

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Le soir, je joue au billard avec un couple de trekkeurs (français et canadien) d’origine asiatique qui se trouvent dans la même auberge que moi et le hasard veut que nous nous soyons déjà croisés en Mongolie à Ulaan Bator. Une coïncidence assez étonnante… ! Ce sont en fait eux qui m’ont reconnu, car nous n’avions pas sympathisé alors, puisqu’ils m’avaient simplement aperçu dans une des agences de voyage de Mongolie, lorsque j’étais à la recherche d’un groupe pour la visite du Gobi. Ils sont en tout cas très sympas, et nous jouons ensemble aux cartes, avec mon groupe de trek et avec deux anglaises qui se sont joint à notre groupe pour les collations.

Seulement, si les anglaises entreprennent le même trek que nous, le couple ne se rend pas au camp de base de l’Annapurna car le trek leur paraissait un peu long et n’étant pas très sportifs, ils se sont contentés du trek du Ghorepani de 5 jours.

 

Le lendemain, je fais cette fois connaissance avec deux suédoises, elles nous suivent depuis quelques jours et elles s'arrêtent souvent aux mêmes refuges que nous. J'entame donc une conversation avec elles, et je leur demande ce qui les amène ici. Elles m’expliquent qu’après avoir fait un stage de médecine au Népal, elles disposent maintenant de temps libre et mettent ce temps à profit pour voyager en Asie du Sud-Est. Je ne le sais pas encore, mais je les reverrais deux mois plus tard par hasard, à Koh Phan Gan, une île du Sud-Est de la Thaïlande.

 Bref, finalement je préfère largement marcher à mon rythme, seul devant, car je rencontre ainsi d’autres trekkeurs. Le seul regret, évidemment c’est d’avoir payé le tour trop cher car j’aurais pu trekker seul sans aucun problème. Ce n’était d'ailleurs pas aussi simple en Amérique du Sud… Mais je retiens cependant la leçon, et dorénavant, il est fort probable que je marcherai seul sur mes prochains treks (peut-être en NZ notamment).

En tout cas, je commence à mieux apprécier le séjour, d’autant plus que les montagnes blanches commencent à pointer à l’horizon et je peux prendre de magnifiques photos.

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