202e jour : Leçon d'équitation à Terelj Park...

Le lendemain, je quitte mes hôtes vers sept heures du matin et leur laisse le pain et la saucisse que j’avais achetés la veille afin de leur témoigner de ma reconnaissance pour la soirée passée en leur compagnie. Ensuite, je me dirige vers le village et prend quelques photos en chemin. Une fois arrivé - quelques minutes plus tard - je cherche les différentes randos/excursions qu’il existe sur place en questionnant un peu tout le monde dans le village… C’est alors un véritable chemin de croix pour moi car personne ici ne parle anglais. Je finis par faire un tour complet du hameau et trouve un petit chemin en bordure de lac que j’emprunte. Je marche ainsi pendant une heure mais comme je ne sais pas trop où le sentier mène, je me ravise et préfère finalement revenir sur mes pas et payer pour un tour de cheval comme font la plupart des touristes.

Je retrouve alors les deux touristes hollandais croisés la veille dans le bus. Eux aussi veulent monter à cheval, mais par contre, ils partent pour 2 jours alors que je n’ai demandé que 2 heures avec un guide pour ma part.

Il faut savoir qu'il est apparemment possible de partir sans guide et cela coûte 2 fois moins cher. Mais pour ma part, je ne suis pas assez doué en équitation et ni ne connaît assez la région pour oser une telle aventure… Je pars donc avec les deux hollandais vers midi. Le temps est très ensoleillé, nous avons de la chance, nous pouvons ainsi profiter pleinement du parc et du décor enchanteur qui s'offre à nous. Nous traversons même plusieurs rivières à dos de cheval  et je tente alors péniblement de prendre quelques photos tout en tenant la bride du cheval. Ce n’est pas facile… Mais ça en vaut la peine !

Ensuite au bout de quelques minutes nous nous arrêtons un quart d’heure. Et trente minutes plus tard, nous faisons déjà demi-tour, je comprends alors bien que je ne ferais pas deux heures de cheval comme il était prévu mais plutôt une heure et demie. Enfin, ayant passé un bon moment, je ne fais pas la remarque à mon guide pour ne pas gâcher l'instant. Surtout sachant qu’elle ne parle pas anglais...  En effet, cela aurait signifié qu’il aurait fallu que je parte dans une conversation de plusieurs minutes sans être sûr de récupérer les cinq euros en jeu… Bref je préfère abandonner d’avance, même si clairement le guide n’a pas été honnête sur ce coup. De toute façon, les asiatiques sont rarement 100% honnêtes vis à vis des touristes, j’avais été prévenu…

De retour au point de départ vers le milieu d’après-midi, j’estime avoir passé assez de temps dans le parc national et je me renseigne pour les départs de bus en fin d’après-midi. J’apprends assez vite qu’il n’y en a pas et qu’il faut attendre le lendemain matin. Etant donné qu’il n’y a pas grand-chose à faire sur place, je me décide à faire de l'autostop car c’est un moyen de transport très utilisé en Mongolie. Il faut dire que les transports en commun et le réseau routier étant très peu développés, les gens ont appris à se débrouiller d’une autre manière…

Je ne tarde donc pas à trouver une voiture qui est prête à m’emmener à UB city (Ulaan Baatar) comme les occidentaux l’appellent. Il y a trois personnes : un couple mongol et la mère du chauffeur. Le chauffeur mongol est très sympa et accepte de s’arrêter à chaque fois qu’il y a de jolis paysages de façon à ce que je puisse prendre des photos. Je crois qu’il fait tout ça parce qu’il est content d’avoir un touriste étranger dans sa voiture. Pour les remercier de leur gentillesse, j’essaye d’être toujours souriant et de dire quelques mots en mongol trouvés sur le guide. Le chauffeur va même jusqu’à me payer une boisson lors d’un arrêt qu’il a consenti à faire. Je n’en demandais pas tant...

sur le chemin du retour

Arrivés à UB, un embouteillage géant comme il y en a souvent nous attend au centre-ville... Il faut dire que la ville s’est développée de manière impressionnante ces dernières années et on peut d'ailleurs voir une multitude de buildings en construction un peu partout. UB est en pleine transformation et l’agglomération n’a pas encore eu le temps de trouver des moyens adaptés pour gérer cette explosion industrielle. C’est sans aucun doute pour cette raison que la ville est si polluée et le réseau autant saturé. Il leur faudra sans doute plusieurs années pour que les mentalités évoluent et que les gens utilisent plus de transports en commun ou des vélos...

L'explosion économique de la capitale peut s'expliquer de la manière suivante : la Mongolie possède de nombreuses ressources et sa population assez faible par rapport à la taille du pays commence enfin à exploiter le potentiel de son pays. Il y a ainsi beaucoup de « nouveaux » riches qui apparaissent dans la capitale et c’est sans doute une autre raison pour laquelle le coût de la vie a sensiblement augmenté dans le pays. A titre personnel, je pense que la Mongolie est sans doute un pays dans lequel il serait intéressant d’investir car il est en train de changer de manière exponentielle et donc il est sans doute possible de tirer des bénéfices substantiels assez vite. Le problème, c’est qu’il faut être prêt à y vivre et là ça devient beaucoup plus compliqué…

Bref, après avoir attendu de nombreuses minutes dans la voiture des mongols et réalisé que nous n’avons avancé que de quelques hectomètres en une demi-heure, je décide de quitter la voiture. Et c'est alors que j'ai la surprise d'entendre le chauffeur me demander de l'argent. A vrai dire, je m'y attendais un peu... Son comportement depuis le début du trajet ne me semblait pas toujours bien naturel et sincère... Cela dit, j'aurai largement préféré qu'il soit honnête dès le départ et qu'il me donne son prix pour la course car il est toujours désagréable de découvrir que la relation que nous avons établi depuis plusieurs heures et leur gentillesse de façade étaient complétement artificiels. Bref, encore une fois, je suis déçu par les mongols mais je prends bien soin de ne pas leur donner trop d’argent (6,000 togrogs), l’équivalent de 4 ou 5 euros.

 

chauffeur de la voiture qui m'a pris en autostop

Ensuite, de retour à l’auberge, je découvre qu’il n’y a rien de nouveau et que je ne pourrais pas partir pour un nouveau tour avant le surlendemain au minimum… Je poursuivrai donc les recherches demain.