274 et 275e jour : A la conquête du désert de Jaisalmer à dos de chameau

Lewin et moi, nous rendons au point de rendez-vous à l'entrée de la ville fortifiée, nous rencontrons alors dans la jeep qui nous attend, un couple d’italiens. Nous sommes donc quatre touristes à bord du véhicule, et tout en faisant connaissance nous pénétrons lentement dans le désert du Thar.

Arrivés au point de rdv de l’agence de voyage, nous descendons de la jeep et rejoignons un nouveau guide avec les chameaux (2 bosses cette fois) qui vont nous transporter pendant deux jours dans le désert.

Notre petite équipe à dos de chameau

Pourtant assez emballé par l’idée de parcourir la distance à dos de chameau au départ, je découvre assez vite que cela est très inconfortable, et après quelques heures, je préfère descendre de ma monture, et suivre l’équipe à pieds, en marchant à un bon rythme. Cela dure un bon moment, et l'expédition est assez exigeante, car les températures sont élevées et le terrain très ensablé. Heureusement, nous faisons quelques petites pauses, dont une notamment, où nous pouvons prendre le temps d’admirer le paysage environnant et où nous faisons la connaissance d’une famille nomade vivant dans les environs.

 

Petite famille nomade rencontrée dans le désert

Petite photo en compagnie de la famille et du chien en échange d'un billet gentiment glissé à leur fille

Après cela, je décide de retenter ma chance à dos de chameau, et je termine tant bien que mal l’excursion de la journée, c'est à dire avec une petite douleur aux fesses…^^

 

Photo de groupe sur une dune

Silvia et son ami

Notre guide qui mène la danse

Le soir, nous mangeons tous ensemble autour d’un feu, et même si nous regrettons un peu l’absence d’alcool pour égayer la soirée, le moment est très agréable.

Le guide nous explique notamment quelques anecdotes de sa vie, dont notamment la perte d’un de ses chameaux lors de l'une de ses excursions. Cela l’a obligé à parcourir frénétiquement les dunes du désert pendant toute une journée. Par chance, il a retrouvé l’animal, et est revenu à l’agence comme si de rien n’était, sauvant ainsi son job et son avenir. En effet, car l’hypothèse d’un retour auprès de son patron, le propriétaire des quadrupèdes, sans avoir trouvé le chameau manquant, l’aurait mis dans une situation extrêmement délicate, car il n’aurait jamais pu le rembourser et les conséquences sur lui et sa famille auraient été dramatiques.

A la fin de son histoire, on remarque tous, non sans sourire, qu'il jette un bref coup d'oeil de l'autre côté du campement. C'est bon, le voilà rassuré, les chameaux sont toujours là, sagement à attendre, bien attachés avec des cordes à leurs pattes.

Pour essayer de mieux comprendre son niveau de vie, et par là même le niveau de vie des indiens du Rajasthan en général, je lui demande alors le prix d'un chameau. Il nous répond qu'il se situe entre 600 et 1500 euros pour un animal (50,000 rupees environ), le prix dépendant de l'âge, et de la santé de la bête. Il précise aussi que ce prix sera à jamais inaccessible pour lui et sa famille, nous évitons donc de lui signifier que c'est un tarif tout à fait abordable pour nous, qui sommes des touristes.

 

Notre petit groupe en grande discussion autour du feu

Ensuite, après avoir bien écouté toutes les histoires de notre guide, nous poursuivons la soirée tous les quatre (notre groupe de touristes), et Silvia l’italienne assure la traduction à son ami qui ne parle pas très bien l’anglais. Une chose est sûre, nous avons tous aimé cette soirée.

Après cela, il est l’heure d’aller se coucher, et moi et Lewin, nous nous dirigeons quelques mètres plus loin, en direction d'une masse de couvertures, car c'est en effet ici que nous passerons la nuit, à la belle étoile !

Après m'être installé sur une couverture qui sert à la fois de matelas et de protection contre le sable, en dessous. Je me recouvre ensuite de plusieurs épaisseurs pour me réchauffer car la température extérieure est devenu assez fraîche, mais une fois bien enveloppé dans ma couche, je peux enfin admirer le ciel auquel je fais maintenant face. Cette nuit, il brille de mille feux, car ici quelque soit la forme de la lune, elle disparaît toujours après 22 heures, nous offrant ainsi une visibilité parfaite. C’est un autre des très bons souvenirs de mon voyage car j’ai pu ainsi observer de nombreuses étoiles filantes en une heure d’observation. Et c’est ainsi que je finis par trouver le sommeil, la tête dans les étoiles ! Ce moment fabuleux, presque magique, est un autre des grands moments de mon voyage, comme quoi le bonheur réside sans aucun doute dans la simplicité !

Le lendemain, après nous être levés à l'aube, nous rentrons au village de départ dans lequel nous attend un autre groupe de touristes, prêt à démarrer une nouvelle excursion. Notre guide nous dit alors "au revoir" et nous quitte en rejoignant l'autre groupe. Il enchaîne donc ainsi les tours, les uns après les autres sans rentrer chez lui... Waouw !

 

Les chameaux à l'aurore

Le chevalier Lewin sur sa monture, prêt à affronter le désert de Thar

Petit lac à proximité du village

De notre côté, nous montons dans une mini-jeep et revenons à Jaisalmer. Sur le chemin du retour, nous prenons aussi quelques clichés de la ville fortifiée depuis le désert. La vue est spectaculaire et nous pouvons l'admirer de longues minutes avant de nous engouffrer dans la ville.

Ville fortifiée de Jaisalmer à l'horizon

Une fois de retour à l’auberge, je prépare mes affaires, prends une bonne douche, et je pars manger dans le centre-ville avec Lewin que je quitte peu après, car lui, a décidé de rester un jour de plus ici. Avant de prendre le train, je retrouve une dernière fois le couple italien dans un bar où nous discutons un moment, ils me font alors part de leur projet de s’établir à Tenerife dans les îles Canaries, pour surfer, et profiter de l’atmosphère reposante entre autres. Je ne peux malheureusement pas m’éterniser avec eux à converser, car mon timing est serré et je dois rejoindre la gare ferroviaire.

Une chose est sûre cependant, j’ai bien aimé ces quelques jours ici, et j’ai beaucoup apprécié les personnes que j’y ai rencontrées, mais maintenant, il est l’heure de quitter le Rajasthan et de me rendre à New Delhi, la capitale indienne.